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Ca reste entre nous?
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Ca reste entre nous?
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15 août 2009

Au coin d'une rue...

Assez parlé de gériatrie dans ce blog, revenons à l'essentiel (du moins en ce qui me concerne!). Je ne vais pas revenir sur le stage avec lequel j'ai commencé cette formation et auquel j'en reviens toujours... Oh, un tout petit peu alors...

En maternité-obtétrique, j'ai donc pu voir d'une part des mamans accouchées par césarienne, et d'autre part des futur-mamans ayant des grossesses pathologiques ou présentant des menaces d'accouchement prématuré. Une de ces patientes, marocaine et parlant difficilement le français était là entre autre parce qu'elle avait un coeur fragile, et que l'accouchement serait trop d'effort, donc un trop grand danger. Une césarienne a donc été décidée, mais pas ici, les médecins ont décidé de la transférer dans un hôpital plus grand et mieux adapté pour la prendre en charge en cas de problème.
Quand son mari lui a bien expliqué ce que le médecin venait de dire, elle s'est mise à pleurer, persuadée qu'elle allait mourir, que c'était pour ça qu'on la transférait... C'était trés difficile et elle était trés touchante parce qu'en vous regardant droit dans les yeux, elle vous disait traquilement "je vais mourir, c'est sûre!" quand on passait du temps à lui expliquer que tout se passerait bien justement parce qu'on faisait tout ce qu'il fallait pour!

Bref, mon stage s'est terminé et je ne l'ai plus revue. Je me suis demandé une fois ou deux ce qu'elle était devenue, mais le stage fini, cela ne me concernait plus donc personne ne m'aurait renseignée...

C'est totalement par hasard. Un matin, avant d'entrer chez une patiente, avec l'aide-soignant nous parlions de nos stages puisqu'il était tout nouvellement diplômé, et que lui aussi avait fait un stage en maternité. Je parlais justement de la dualité du service où je suis allée, d'un côté tout est tout beau tout rose, de l'autre les grossesses moins faciles. Et là je l'ai vue, ou plutôt elle m'a vue! Elle est arrivée tout sourire "Eh tu me reconnais? Je suis vivante!!" Et le petit bonhomme dans sa poussette était lui aussi en pleine forme. Trés grand et en pleine forme. Ca m'a fait un grand boum au coeur quand elle m'a dit qu'aprés son accouchement elle était retournée dans le service mais ne m'avait pas trouvée pour me dire que j'avais raison.

Ca me fait toujours plaisir de revoir les patientes et leur bébé (c'est une petite ville, donc ce n'est pas rare!), j'ai même revu le petit garçon que j'ai vu naître. Mais cette patiente et la joie qu'elle a eu à me revoir, ça m'a vraiment boostée. Parce que je n'ai pas perdu mon temps à lui dire que tout se passerait bien, parce que plusieurs mois aprés je pouvais toujours voir que ça avait porté ses fruits! Et parce qu'elle et son petit se portent à merveille. C'est vraiment ce que je veux faire, parce qu'il n'y a rien de plus beau que ces instants-là. Et parce que rarement on a la chance d'être témoin de moments pareils dans la vie de parfaits inconnus.

La maternité, c'est de l'optimisme en bouteille, 90% du temps, parce que le plus beau reste toujours à venir.

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Commentaires
L
Découverte ce matin de ton blog. J'aime la justesse des mots pour y exprimer ton ressenti... C'est chouette d'avoir pu donner le sourire à cette femme... Bonne continuation et... à bientôt?
P
Jolie anecdote !<br /> Merci de nous la faire partager !<br /> Bisous
C
de réel bons moments qui donnent la pêche. Ca c'est un boulot où on se sent vraiment utile.
V
Je t'avais déjà raconté, je crois... pour mon accouchement, j'ai trouvé le soutiens d'une élève infirmière, en stage. Qu'elle était mimi... elle m'a bien aidée!
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