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Ca reste entre nous?
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Ca reste entre nous?
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25 octobre 2008

Secret Professionnel

Les cours, toujours les cours...

Un cours sur le secret professionnel? Quel intérêt! Pour le ranger avec le capiluve? Ou p'têtre le pédiluve, on avisera...
Comme nous étions loin du compte! Ce cours était de loin le meilleur auquel on ait pu assister depuis ces 3 semaines (déjà!)...
Pas par un formateur, par un intervenant de la cellule juridique, un bonhomme hors du commun qui nous a fait beaucoup rire, mais qui nous a surtout amenés à nous remettre beaucoup en question et nous a placés face à ce qui nous attend.

C'est vrai quand on nous parle de secret professionnel, on a plutôt tendance à lever les yeux au ciel et à se dire "c'est évident!", sans toujours bien mesurer ce que ça peut nous imposer en tant que personne.
Il y a tellement de choses qu'on envisage pas et auxquelles on devra faire face, peut-être même dés nos premiers jours de stage!

Le Monsieur nous a exposé un cas de conscience, un truc vrai, qui a eu lieu quelque part du côté de la région parisienne. Une jeune infirmière qui a perdu son diplôme d'état pour avoir violé le secret professionnel.
C'est pas malin, jamais de la vie je ferais ça! Quand on aura galéré 3 ans... se dit-on aprés 3 semaines de théorie.

L'infirmière en question travaillait dans un hôpital; dans ce même hôpital vient régulièrement en consultation un jeune couple, mariés, la trentaine, un enfant et le désir d'en avoir un second.
Un jour le mari est appelé par le médecin pour des résultats d'analyse "C'est positif Monsieur, vous êtes atteint du sida." Forcément, c'est le genre de nouvelle qu'on met du temps à digérer...
Mais le souci du médecin? L'épouse! Forcément avec un désir d'enfant... Le médecin lui conseille donc de se protéger lors de ses relations intimes avec sa femme. Celui-ci refuse, si il fait ça, sa femme va se douter qu'il va voir ailleurs...
Etant soumis au secret professionnel, la mission du médecin s'arrête là. Il ne peut pas informer à la place du malade, il ne peut pas entrer dans leur intimité, ça s'arrête là et c'est tout.
Mais regarder une personne, prétendre vouloir l'aider et ne pas pouvoir lui dire qu'elle risque sa vie, sa santé et celle du bébé qu'elle essaie de concevoir, c'est pas facile à porter!
Est-ce qu'on en serait capables nous? Rentrer chez soi et se dire que la vie de cette femme et peut-être de son futur bébé a de grandes chances de devenir un enfer, qu'elle n'en sait rien, qu'on peut l'éviter, mais qu'on a pas le droit de le dire.
En tous cas elle, elle n'a pas pu. Elle a perdu son travail, mais est-ce que c'est pire que de se dire à vie qu'on aurait pu éviter à une femme et son bébé l'enfer de la maladie, des traitements, la peur et tout ce qui va avec?

C'est quoi au fond être un bon soignant? Pas forcément être une bonne personne, ça va de paire la plupart du temps, mais dans le cas présent ce serait plutôt l'opposé de ma représentation du soignant...

On a encore beaucoup à apprendre, et beaucoup de temps pour l'apprendre, mais si un jour on arrive à ça, à respecter les règles plus que la vie de la personne qui vient chercher de l'aide  en confiance, j'ai peur qu'on se soit vachement éloignés de ce qu'on voulait en arrivant ici.

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Commentaires
E
il y a toujours des cas difficiles qui demandent une sacrée force d'esprit. On se demande ce que l'ON ferait nous dans ces cas-là..<br /> bisous
P
Comme tu dis, un vrai cas de conscience !<br /> L'infirmière a eu raison, mais elle le paie cher !
V
Moi je dis bravo à l'infirmière!<br /> Un grand bravo, franc et sincère! <br /> C'ets bau ce qu'elle a fait. Sauver une vie, protéger aussi un enfant qui aurait perdu ses deux parents...<br /> Elle a eu une conscience. Heureusement qu'il y a des gens comme elle.
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